Assurance Voyage, Pharmacie et Huiles Essentielles

Comment se sortir du casse-tête santé lors de la préparation d'un voyage?

Dans le marathon de la préparation, plusieurs questions passent par la tête: Que fait-on avec la Sécurité Sociale? Faut-il prendre une Assurance Voyage? Laquelle? Combien de temps? Et la pharmacie, que mettre à l'intérieur?

Le méli-mélo de la Sécurité Sociale est simple, tout dépend du pays où l'on part. Pour ma part, la question fut vite réglée, les pays d'Amérique du Sud n'ayant pas d'accord particulier avec la sécurité sociale française, aucun des frais médicaux n'est pris en charge, aucune avance, aucune indemnité, tout est à sortir de sa propre poche.
Voici l'adresse d'un site qui répond à toutes les questions concernant la sécurité sociale : Mobilité internationale, Droits et démarches.

A ce moment là, la question d'une assurance voyage se pose. Je n'étais pas spécialement partie pour souscrire à une assurance. Mais, connaissant quelques personnes ayant eu des petits soucis médicaux à l'autre bout du monde, je me suis laissée embarquée dans la recherche d'une assurance. Elle n'est en aucun cas obligatoire mais fortement conseillée en cas de petit pépin de santé ou disparition magique de sac-à-dos. Là encore, c'est un casse-tête. Il existe des assurances de toutes sortes, des assurances via la carte bancaire, proposant toutes les mêmes choses à des degrés différents, des petites subtilités que seuls les assuranciers sont capables de détecter. De nombreux sites expliquent et détaillent parfaitement les différents types de contrats. N'étant pas une experte, voici une petite liste de sites détaillant les différentes offres, qui m'ont beaucoup aidé :
- Tourdumondiste qui classe chaque contrat en fonction du prix,

- Traverserlafrontière qui détaille minutieusement tous les domaines d'action des assurances,

- Il y a aussi Lesacados et bien d'autres aides pour cette quête de l'Assurance Perdue..!

Pour ma part, j'ai choisi l'Assurance AVI, non que je souhaite faire de la publicité ou du placement d'assurance. Une des raisons est qu'ayant participé à la bourse Marco Polo proposée par l'Assurance AVI, mais n'ayant pas été retenue, j'ai pu bénéficier d'une réduction de 5 ou 10% sur le prix mensuel. Ne sachant combien de temps je pars, j'ai opté pour un contrat de 6 mois, à renouveler en fonction de la durée de mon voyage.

Dans les tuyaux que l'on m'a passés, il est également possible d'avoir des réductions par parrainage (si vous connaissez des voyageurses assuré-e-s) ou alors en passant par le site TWAM (Travel With A Mission), plateforme permettant le partage connaissances, compétences ou expériences à travers le monde, en facilitant l'organisation de conférence et de rencontres pendant le voyage. Si vous avez lu Le Monde en Stop, cette plateforme a en partie vu le jour grâce à Ludovic Hubler parti faire le tour du monde en stop pendant cinq ans au cours desquels il a tenu plusieurs conférences sur son voyage, rencontré les élèves de dizaines d'écoles etc.


(petite information en plus, hors santé, si jamais vous souhaitez partir tout en conservant vos droits Pôle Emploi au retour, il suffit d'envoyer une lettre avec avis de réception, de demande de Gel des droits à votre agence Pole Emploi et envoyant une copie par mail à votre conseiller. Ici, une lettre type pour cette demande).

Télécharger
Lettre type : Demande Gel de droits chômage
Gel des droit Lettre Type.pdf
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Enfin, voici le moment tant attendu de la trousse à pharmacie!

Comme toute préparation de chose un peu ''extraordinaire'', sortant du quotidien, comme l'est la préparation d'un voyage, viennent des questions que l'on ne se serait jamais posées si l'on n'est pas du tout pro-médicaments-et-ordonnances-en-tout-genre. Je me trouva fort dépourvue quand la question fut venue. Là encore, j'ai longtemps farfouillé sur internet, voguant entres les différents blogs, en quête de solutions. J'ai glané des listes de pharmacie par-ci, par-là pour en recomposer une à ma sauce.

Chose incroyable, c'est qu'elle est remplie de médicament dont je n'ai jamais eu l'utilité en France pour des soucis médicaux qui me sont totalement inconnus, qui ne vont surement pas arrivés mais... Sait-on jamais, par peur infondée de ne rien trouver sur place, d'être perdue au fin fond des Andes sans autres ressources que la Nature, je pars avec une pharmacie très (trop?) complète. Certains produits sont vendus sans ordonnances mais, je conseille d'aller chez un médecin pour avoir une ordonnance et éviter les soucis à l'aéroport ou ailleurs. Voici la liste détaillée:
- pansement, bandage et sparadra,

- désinfectant,

- sérumphy,

- compresse,

- pastille Micropur (pour l'eau, en plus d'un filtre à eau qui m'évitera de boire de la javel pendant quelques mois)
- thermomètre,

- couverture de survie,

- Imodium et Tiorfan pour les diarrhées,

- Vogalène pour les nausées et vomissements,

- Oméprazole pour les douleurs gastriques et brulures d'estomac,

- Monazole pour les mycoses vaginales (charmant n'est-ce pas?),

- Monuril pour les infections urinaires,

- générique du Malarone contre le paludisme. Pour ce médicament, la prise est assez longue avec pas mal d'effet secondaire, le traitement est à commencer un jour avant l'arrivée en zone palu puis tous les jours pendant le séjour, puis 1 à 3 semaines après le départ de la zone palu. Ne souhaitant pas partir avec 3 kg de boite d'anti-palu, j'ai seulement pris une boite de 30 en espérant ne pas avoir à l'utiliser.

- produit anti-moustique (le + pour éviter de prendre de l'anti-palu avec des vêtements couvrant, ça reste le minimum de protection contre les stiquemous!)

Pour limiter le poids et l'encombrement de cette pharmacie, j'ai retiré tous les médicaments de leurs boites en gardant la notice enroulée autour avec, en plus, un petit récapitulatif de qu'est-ce que c'est - pourquoi - comment.

 

Mais! Les plantes résistant toujours et encore à l'envahisseur, je pars aussi avec une petite trousse d'huiles essentielles, toutes aussi efficaces les unes que les autres, dont voici la liste:

- Ravintsara,

- Petit Grain Bigaridier,

- Ylang-ylang,

- Menthe Poivrée,

- Niaouli,

- Citronnelle,

- Thym,

- Lavande,

- Cannelle.

Monter un projet, le financer, démarcher!

L'idée de partir germe peu à peu dans la tête. Puis des envies plus grandes poussent jusqu'à dépasser les plus hautes branches de la raison. Des petites pousses émergent dans les hauteurs des idées pour devenir des rêvojets. Nouvelle espèce laissant pousser les rêves et les faire grandir en projet.

Quand? Où? Comment? sont ensuite les questions qui viennent en tête.

En ce qui me concerne, le point de départ est la rencontre avec les êtres humains à travers le dessin.

La destination des Andes suit très vite la première envie de dessiner.

Comment? Là demeure la question à résoudre. Et vu qu'il n'y a pas de problèmes, seulement des solutions, il faut commencer à se creuser la tête et remonter le labyrinthe pour déceler toutes les étapes à passer. Premier voyage en solitaire, premier long voyage, premier projet dessiné. L'enjeu est de taille pour cette grande Première!

 

Première année après les études, sans études et sans forcément de ressources, il me faut d'abord trouver du travail. Chose plus ou moins facile. Travail trouvé, je me rends compte que je ne pourrais pas forcément mettre de côté pour l'aventure. Ne souhaitant pas passer mon temps à gratter des tickets ou remplir des grilles au PMU tous les mercredis dans l'espoir de tomber sur le gros lot, je cherche tous les moyens possibles.

 

Bourse? Sponsors? Financement participatif?

 

Au début, les deux dernières solutions ne m'enchantent guère. Je souhaite que mon projet soit totalement indépendant financièrement. Mais, très vite, je me rends à l'évidence. N'étant pas Crésus, je commence par monter des dossiers de bourses. Je me tourne vers le département de l'Isère (bourse obtenue), la ville dans laquelle je vis actuellement, mais aussi vers la région Auvergne/Rhône-Alpes (bourse obtenue). Dossiers remplis et envoyés, il me faut maintenant attendre la réponse des différents jurys!
Je me tourne également vers des bourses d'organismes privés: la Bourse AVI (projet non retenu), proposée par une Assurance Voyage, la Bourse Brouillon d'un Rêve, proposée par la SCAM, soutenant des projets artistiques, littéraires, documentaires etc., mais aussi des Bourses de Fondation comme celle de la Fondation Marcel Bleustein-Blanchet. Là aussi, il faut attendre la délibération des jurys.

 

Les bourses étant incertaines, je décide de jouer toutes les cartes et lance une campagne de financement participatif. Mais attention, souhaitant réaliser un projet le plus proche de mes valeurs, je me tourne vers Zeste.coop, une plateforme élaborée par La Nef, une banque éthique et solidaire. Et, c'est incroyable! On se dit que monter un projet ne peut marcher que pour les autres. Mais, voir les soutients de personnes d'ici ou d'ailleurs redonne confiance en ce rêvojet qui devient de plus en plus concret et réalisable! Nouvelle étape avec Zeste puisqu'il me faut créer une association porteuse du projet. Nouvel apprentissage, nouvelles démarches et quelques semaines suffisent pour faire germer l'Association Epis n'Art.

Quel drôle de nom me diriez vous? C'est vrai. Mais il résulte d'une réflexion tenue aux plus hauts sommets cérébraux. Pour commencer, les épinards c'est chouette! Et puis, dans l'épis, naît l'idée de quelque chose qui a germé. Petites graines de rêve qui ont poussé, sous la chaleur la motivation, sous l'arrosage goutte-à-goutte de couleurs et de dessins. Et voilà comment Epis n'Art est sortie de terre.

Ensuite, l'idée des partenariats ayant fait son chemin je décide de me lancer dans l'aventure de la recherche de partenaires financiers mais surtout matériels. Tout comme pour le choix du financement participatif, je sélectionne rigoureusement les potentiels sponsorisateurs. Plusieurs éventails: le matériel de dessin/Beaux-Arts, le matériel de montagne en tout genre, les organisations qui ont une certaine démarche éco-bio-éthique-et-tout-le-tralala mais aussi des Maisons d’Édition et Revues spécialisées dans le Carnet de Voyage.. Je me tourne par exemple vers Enercoop, Biocoop, Kaoka (parce que le chocolat, c'est comme les épinards, c'est chouette!), le Club Alpin Français mais aussi pour tout ce qui est montagne vers Source, Deuter, La Sportiva, Columbia, et enfin pour les Beaux-Arts, Royal Talens, Posca, Hahnemühle, Giotto, Raphaël et j'en passe des dizaines et des dizaines, tous domaines confondus.

Dans cette démarche, unes seules armes: la Patience et la Détermination. Il faut avoir du culot, oser, ne surtout pas baisser les bras, relancer, relancer et relancer encore les possibles sponsorisateurs. Et dans ce parcours mêlé de lettres de motivations ultra-motivées, de listes de matériels et de dossiers de présentation, quelques réponses positives atterrissent dans le nichoir perché sur la boîte mail. Là encore, un chouette moyen de découvrir des possibilités inconnues.

 

Dans toutes ces démarches, quand on n'est pas forcément millionnaire, il ne faut pas hésiter à aller frapper à toutes les portes, dans la limite des valeurs qui nous sont chères! Et, par le miracle de la motivation, ça marche!

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Commentaires: 1
  • #1

    David Dumont (jeudi, 19 décembre 2019 09:05)

    Bonjour Claire,
    Bravo pour votre article très pratique !
    Je voulais également vous suggérer un lien qui peut être utile pour vos lecteurs aux côtés de traverserlafrontiere et tourdumondiste. Il s'agit d' insurly ( https://insurly.fr ) qui permet de comparer facilement les assurances voyage (pour l'instant -90 jours mais les voyages "longs" arrivent d'ici janvier).
    Autre point utile : vous pouvez aussi voir précisément les garanties liées à l'assistance et au voyage incluses
    En espérant que cela vous sera utile :)

    David